Raccourci saisissant de l’histoire, on annonce simultanément aujourd’hui :
1) la mort de Maurice Allais, célèbre économiste, seul prix Nobel d’économie attribué à un français (1988)

2) La nomination du prix Nobel d’économie 2010.
J’aime bien les thèses de Maurice Allais, grand scientifique, et qui fût un visionnaire: en gros, il expliquait dés les années 70 le mécanisme qui allait inéluctablement conduire à la crise des « subprimes » de 2008.
Bernard Maris dans « Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles » (Albin Michel -1999), ne fait guère de cadeaux aux économistes en général, mais il écrit (pages 136/137) : « On va chercher Allais en 1987, après le krach, on le coiffe d’un chapeau pointu de devin, et on le ressort en 1998. Il dit la même chose, de bon sens, “que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel”. Il ne prévoit rien : il fait de remarquables comparaisons historiques, point. Il donne la même analyse limpide de la crise de 1929, mais peu importe ; ce n’est pas sa capacité d’analyse historique que l’on met en scène, mais son coté vieux sage, vaguement sorcier et un peu loufoque : museler le système bancaire, interdire aux banques de créer de la monnaie, dire que la monnaie bancaire est de la “fausse monnaie”, empêcher les banques de prêter à plus long terme que leurs fonds… si les gens lisaient vraiment ce qu’a écrit Allais, ils seraient stupéfaits ! Allais n’est pas un expert, mais un grand économiste…»
Pour en savoir plus je vous renvoie à ce très bon site et notamment à l’un de ses principaux ouvrage de « vulgarisation » consacré à la mondialisation.